Fonctionnement - Graissage

Le Chappy, comme les autres modèles deux temps de la marque est doté d'un graissage séparé baptisé par la marque "Autolube". Yamaha fut le premier constructeur japonais à relancer le graissage séparé pour moteur deux temps, solution déjà employée en Europe, notamment par Puch.

Ce système Autolube, se compose d'un réservoir d'huile séparé qui alimente par gravité une pompe à piston entraînée par un train de pignons, dont le pignon menant est situé sur le queue droite du vilebrequin. Un témoin au compteur de vitesse s'allume lorsque le niveau d'huile est trop bas.

La pompe a la particularité d'avoir un débit variable en fonction de l'ouverture des gaz donc de la charge sous laquelle le moteur travaille. Les ingénieurs de chez Yamaha, après de nombreux essais, ont déterminé les besoins en huile du moteur : moins de 1% pour la marche au ralenti, 1.25% au quart d'ouverture des gaz et 5% à pleine charge. Cette variation dans le débit du graissage évite donc le gaspillage, l'encrassement et augmente sensiblement le rendement du moteur.

La variation de débit de la pompe est obtenue par une variation de la course du piston de la pompe qui se décrit de la manière suivante :

Un arbre (2), entraîné par le vilebrequin, commande grâce à une vis sans fin le pignon (16). Ce pignon est solidaire d'un fourreau tournant sur lui-même uniquement, tandis que le mouvement de va et vient du piston s'opère de la manière suivante :

Une goupille (19) solidaire du piston est en contact avec la base de ce fourreau qui a un profil de rampe hélicoïdale représenté en pointillés. En tournant, ce fourreau fait donc descendre le piston (fig.1). L'huile qui arrive en (A) est alors aspirée dans le corps de la pompe. La rotation du pignon (16) et de la rampe hélicoïdale se poursuit : le piston arrive au point-mort bas (fig.2), tandis que le distributeur (13) qui tourne en même temps que la rampe hélicoïdale a maintenant son orifice en regard de la canalisation de graissage sous pression (B).

La goupille (19) va être alors en regard de la rampe hélicoïdale dans sa partie ascendante et sous l'action du ressort (22), le piston (18) va remonter et chasser l'huile dans la canalisation (B).

Nous venons de voir le schéma de principe de la pompe quand elle fonctionne à son débit maximum. Voyons maintenant comment s'effectue la variation de débit (fig.3).

Celle-ci est commandée par un câble solidaire de la poignée des gaz et qui s'enroule sur la poulie (29). Cette poulie possède également une rampe hélicoïdale représentée en pointillés (fig.3) qui en se déplaçant sous l'action du câble de commande va appuyer sur la butée de réglage de la course du piston (30) qui est solidaire du piston.

Quand le piston remonte sous la poussée du ressort (22), il remonte en même temps que sa butée (30) et quand cette dernière arrive en contact avec la rampe hélicoïdale de la poulie (29), le piston ne remonte plus, la poussée du ressort (27) étant supérieure à celle du ressort (22).

La course du piston est donc limitée, la quantité d'huile injectée est donc inférieure et on peut constater un décollement (C) entre la goupille (19) et la rampe hélicoïdale. En fonction de la rotation imprimée à la poulie (29), on peut faire varier le débit de la pompe dans des proportions notables. Enfin, l'huile est injectée dans la pipe d'admission.